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Histoire de Canet-en-Roussillon

La commune de Canet-en-Roussillon est située à 9,4 km à l'est de Perpignan, sur la côte méditerranéenne, dans le canton de la Côte sableuse et dans l'arrondissement de Perpignan1. Les communes les plus proches sont Sainte-Marie (2,5 km), Villelongue-de-la-Salanque (3,2 km), Saint-Nazaire (4,2 km), Torreilles (5,2 km) et Cabestany (6,2 km)

La superficie de la commune est de 2 239 hectares. Son altitude varie entre 0 et 37 mètres

L'embouchure de la Têt, fleuve prenant sa source en Cerdagne, marque la limite nord de la commune1.

L'Agulla del Cagarell et son petit affluent le Còrrec de les Lloberes traversent la commune de l'ouest vers l'est avant de se diriger vers le sud dans l'étang de Canet-Saint-Nazaire1.

La commune est bordée au sud par l'étang de Canet-Saint-Nazaire, étendue d'eau saumâtre (environ 4 km de long pour 2 km au point le plus large) possédant une faune et une flore assez riche (présence de nombreuses espèces d'oiseaux).

Le climat de Canet est de type méditerranéen.

L'ensoleillement est à peu de près de 320 jours par an

Préhistoire et Antiquité


L'occupation du site de Canet est très ancienne, ainsi qu'en attestent deux nécropoles de la civilisation des champs d'urnes découvertes sur les sites de Bellevue et des Hospices.

Pendant la période romaine, Canet servit sans doute de débouché maritime pour la ville de Ruscino. Un nombre important de marchandises devait transiter par la plage. Des traces d'occupation romaine ont d'ailleurs été découvertes au Puig del Baja (situé à l'est de l'actuel village, vers la mer) et fouillées dans les années 1980 sous l'égide de l'association des Amis du Vieux Canet. De la céramique a alors été exhumée, ainsi que les fondations de plusieurs constructions qui n'ont pu être clairement identifiées du fait de leur mauvais état de conservation. Sur ce même site ont été découverts des vestiges plus récents, remontant à l'époque wisigothique (vie et viie siècles). Là aussi des céramiques ont été mises au jour, ainsi que des substructions laissant penser à la présence d'un habitat wisigothique.

Depuis l'époque romaine des salins existent à Canet au lieu-dit « els salissos » entre l’étang, la colline de l’Esparrou et le village.

Moyen Âge
 
Tour de la Bascule.


L'habitat se fixe ensuite sur le site de l'actuel village, à proximité du château, du fait de l'insécurité grandissante au viiie siècle.
C'est sans doute à cette époque que les premières fortifications sont établies. Le château proprement dit est cité vers 1050, sous le règne de Gausfred II, alors comte du Roussillon. Les seigneurs de Canet sont durant les siècles qui suivent des personnages relativement puissants, possédant de nombreuses terres. La seigneurie devient vicomté de Canet en 1322.

Au Moyen Âge le peuplement ne se limite cependant pas à l'actuel village. Il y avait également un hameau du nom de Sant Miquel de Forques, mentionné dès l'an 982 (villa Forcas cum eccl. S. Michaelis), qui possédait sa propre église paroissiale. Situé vers le nord-ouest du territoire (en direction de l'actuel stade Saint-Michel qui en a gardé le nom), ce lieu aujourd'hui disparu dépendait du monastère de Sant Pere de Rodes.

De même, la seigneurie de Vilarnau, qui se trouvait à l'ouest entre Canet et Perpignan, et divisée entre Vilarnau d'Amunt et Vilarnau d'Avall, est mentionnée dès le XI siècle (villa Arnal). Son église, encore citée en 1452 (S. Christophori de Vilarnaldo) et son château ont depuis totalement disparus, ainsi que les hameaux qui les entouraient. Les seigneurs de Vilarnau étaient des vassaux des vicomtes de Canet.

En 1244, une première charte d’affranchissement est accordée aux habitants de Canet. Jusqu'à cette date, le seigneur exerçait un véritable monopole sur la production du sel. Les vassaux lui doivaient une redevance ou taxe seigneuriale dès que du sel était prélevé. Les habitants de la Catalogne n'étaient pas soumis à la gabelle du sel depuis une décision de Pierre III d'Aragon et et les Corts de Montço, en 1283. Le sel de Canet était introduit frauduleusement en Languedoc et était en concurrence avec le sel produit à Sigean, Peyriac et Mardirac soumis à la gabelle.

De la Renaissance à la Révolution


En 1642, la ville fut mise à mal par les bombardements français : de nombreuses maisons furent détruites, et la ville finalement livrée. En avril 1649, une charte accordée par Louis XIV donne la vicomté de Canet à Joseph Fontanella. Il est nommé simultanément Régent de la chancellerie de Catalogne, Roussillon et Cerdagne.


Le traité des Pyrénées fait entrer le Roussillon dans le royaume de France en 1659. Les franchises accordées par les rois d'Aragon aux Catalans ont été reconduites dans le traité des Pyrénées, mais, en novembre 1661, la gabelle du sel est instaurée en Roussillon par un édit du roi Louis XIV. Son établissement a provoqué le mécontentement de la population. Des habitants se sont livrés à la contrebande et ont été condamnés. Dans le Vallespir, Josep de la Trinxeria va prendre la tête des Miquelets qui se nomment les Angelets de la Terra. Dans les salins de Canet des gardes ont été placés pour contrôler la production, pour interdire aux propriétaires de vendre eux-même le sel qu'ils produisaient, provoquant des pertes importantes. En 1670, les salins de Canet sont à l'abandon.

Le village subit des inondations en 1670 et des épidémies en 1674. En 1688, le château est déjà en ruines.

Au début du XVIII siècle la forteresse est définitivement abandonnée par l'armée : elle servira alors de carrière de pierre à la population du village.

Époque moderne : naissance de la station balnéaire.


 
Le monument aux morts.


Le développement de la viticulture au xixe siècle permet de relancer l'économie locale.

Jusqu'au début du xixe siècle, la côte n'est pas habitée. Sur la carte d'État Major (début/milieu du xixe siècle), ne figurent que des batteries côtières ("Batteries Counillières", "Batterie de la Basse").

Au xixe siècle, les remparts sont abattus (ou du moins les portions qui n'étaient pas intégrées à des habitations). Les « bains de mer » et les activités connexes commencent alors à se développer, après quelques prémices au xviiie siècle. Le premier établissement pour baigneurs de la côte est créé à Canet en 1849 par Louise Lombard. Dès 1854, un premier règlement municipal détermine quelles doivent être les tenues de bains et des zones distinctes de baignades pour hommes et femmes séparées. En 1900, la station est reliée à Perpignan par un tramway à voie métrique (démantelé dans les années 1950 au profit du recalibrage de la route nationale) : on voit alors l'établissement de nombreuses constructions « en dur » le long de la plage. En 1909, Canet-Plage est officiellement classée « station balnéaire ». L'essor fut d'autant plus grand les années suivantes avec l'instauration des congés payés en 1936, malgré la Seconde Guerre mondiale qui donna un coup d'arrêt de quelques années au développement de la station.


La commune de Saint-Nazaire est rattachée à celle de Canet par arrêté préfectoral du 20 décembre 1971. La nouvelle commune prend le nom de Canet-en-Roussillon-Saint-Nazaire. Saint-Nazaire reprend son autonomie le 15 novembre 1983

 

 

Splendide construction édifiée par Vauban, le Fort Libéria, vaut le détour, il est relié au village de Villefranche de Conflent, ( classé parmi les plus beaux villages de France )  par un long souterrain de près de 800 marches. Ce site est classé au patrimoine mondial de l’unesco.

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